Le projet
Historique
Les monnaies complémentaires ont une longue histoire… Elles semblent avoir toujours été présentes en parallèle des monnaies officielles afin d’assurer l’équilibre économique. On en retrouve des traces en Égypte antique, au Moyen-âge ou plus récemment en Autriche suite à la crise de 1929. Il en existe de nos jours de tous types aux quatre coins du globe.
Le Sol est un mouvement récent. C’est une initiative citoyenne Européenne qui prend sa source dans un travail de réflexion engagé par et autour de Patrick Viveret en 1998. Observant le développement des monnaies virtuelles, et convaincu de la nécessité de « reconsidérer la richesse », il imagine la création d’une monnaie spécifique à l’économie sociale et solidaire.
Il s’agit de changer de regard sur la richesse et sur ses facteurs et de rendre sa juste place à la monnaie afin de transformer notre économie et notre société en profondeur. Les membres du mouvement Sol proposent de lutter contre le « fétichisme monétaire » et les dérèglements de la société de marché grâce à la mise en place de nouveaux systèmes d’échanges fondés sur la coopération. Le mouvement SOL vise la réappropriation citoyenne de la monnaie. Il est soutenu par de nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire dont le Chèque Déjeuner, le Crédit Coopératif, la MAIF et la MACIF.
Dès 2006/2007
Des citoyens s’engagent dans la mise en place de monnaie SOL dans leur bassin de vie. Les premières expérimentations ne sont pas toutes couronnées de succès mais elles permettent d’acquérir une expérience aussitôt valorisée par le mouvement.
Le projet Toulousain est issu de rencontres et de discussions entre des citoyens décidés à agir en faveur du développement de l’économie sociale et solidaire. Le projet a réellement débuté en 2009 lors d’une assemblée populaire sur les questions de monnaie et de richesses organisée dans le cadre de la Quinzaine de l’Economie Solidaire. Des groupes de discussion ont suivi dans le but de réfléchir à l’éventualité de la mise en place d’une monnaie SOL à Toulouse.
Le projet a été présenté pour la première fois en réunion plénière en 2010. Les ateliers participatifs qui ont suivis ont réunis plus de 150 citoyens, prestataires de biens et de services, professionnels de la banque, élus de collectivités territoriales et simples citoyens, intéressés à l’idée de se réapproprier la monnaie à des fins éthiques. Le collectif s’est structuré petit à petit pour aboutir à la création d’une association : le Comité Local d’Agrément Sol (CLAS). Structuré en 5 Collèges, il est conçu de manière à assurer la capacité de chacun à faire entendre sa voix au sein du collectif.
Au fil des réunions, les règles de fonctionnement du Sol-Violette ont été précisées. Les adhérents ont élaboré une charte d’agrément, décidé des modalités d’application de la fonte, choisi le montant des adhésions, imaginé l’allure des billets, spécifié les règles d’enregistrement des coupons, etc. Une étude de faisabilité a parallèlement été menée afin d’attester de la capacité du collectif à mener à bien le projet à Toulouse.
Le Sol-Violette a véritablement pris son envol après deux ans de réflexion au printemps 2011, grâce notamment au soutien financier de la Mairie de Toulouse, qui a mis à disposition de l’association l’essentiel des fonds nécessaires à son lancement et à son expérimentation (de mai à décembre).
Celle-ci s’est révélé un succès. Les citoyens se sont approprié le projet, le réseau s’est agrandi et les échanges en Sols-Violette se sont développés. D’abord mis en place dans trois quartiers de la ville (Grand Mirail, Rangueil et Centre-ville), le projet s’est peu à peu étendu à tout Toulouse puis à la région Toulousaine.
Le Sol-Violette poursuit aujourd’hui son chemin et partage l’expérience acquise avec d’autres initiatives de monnaies citoyennes en France, en Europe et dans le monde. Il lui faut désormais grandir sans perdre de vue les valeurs qui l’ont fondé, grandir en conservant cette qualité relationnelle qui en a fait la force et passer ainsi de l’expérimentation créatrice à la généralisation transformatrice.
En savoir plus : Le collectif de réalisateurs indépendants les Zooms Verts a suivi la mise en place du Sol-Violette tout au long de l’année 2011. Le film « Sol-Violette, l’éclosion d’une monnaie » est accessible en DVD sur commande et peut-être visionné gratuitement ici
2009
Le projet a réellement débuté en 2009 lors d’une assemblée populaire sur les questions de monnaie et de richesses organisée dans le cadre de la Quinzaine de l’Économie Solidaire. Des groupes de discussion ont suivi dans le but de réfléchir à l’éventualité de la mise en place d’une monnaie SOL à Toulouse.
2010
Le projet a été présenté pour la première fois en réunion plénière en 2010. Les ateliers participatifs qui ont suivis ont réunis plus de 150 citoyens, prestataires de biens et de services, professionnels de la banque, élus de collectivités territoriales et simples citoyens, intéressés à l’idée de se réapproprier la monnaie à des fins éthiques. Le collectif s’est structuré petit à petit pour aboutir à la création d’une association : le Comité Local d’Agrément Sol (CLAS). Structuré en 5 Collèges, il est conçu de manière à assurer la capacité de chacun à faire entendre sa voix au sein du collectif.
Au fil des réunions, les règles de fonctionnement du Sol-Violette ont été précisées. Les adhérents ont élaboré une charte d’agrément, décidé des modalités d’application de la fonte, choisi le montant des adhésions, imaginé l’allure des billets, spécifié les règles d’enregistrement des coupons, etc. Une étude de faisabilité a parallèlement été menée afin d’attester de la capacité du collectif à mener à bien le projet à Toulouse.
2011
Le Sol-Violette a véritablement pris son envol après deux ans de réflexion au printemps 2011, grâce notamment au soutien financier de la Mairie de Toulouse, qui a mis à disposition de l’association l’essentiel des fonds nécessaires à son lancement et à son expérimentation (de mai à décembre).
Celle-ci s’est révélé un succès. Les citoyens se sont approprié le projet, le réseau s’est agrandi et les échanges en Sols-Violette se sont développés. D’abord mis en place dans trois quartiers de la ville (Grand Mirail, Rangueil et Centre-ville), le projet s’est peu à peu étendu à tout Toulouse puis à la région Toulousaine.
Le Sol-Violette poursuit aujourd’hui son chemin et partage l’expérience acquise avec d’autres initiatives de monnaies citoyennes en France, en Europe et dans le monde. Il lui faut désormais grandir sans perdre de vue les valeurs qui l’ont fondé, grandir en conservant cette qualité relationnelle qui en a fait la force et passer ainsi de l’expérimentation créatrice à la généralisation transformatrice.
En savoir plus : Le collectif de réalisateurs indépendants les Zooms Verts a suivi la mise en place du Sol-Violette tout au long de l’année 2011. Le film « Sol-Violette, l’éclosion d’une monnaie » est accessible en DVD sur commande et peut-être visionné gratuitement ici
L'association
Le Sol-Violette est d’abord une monnaie citoyenne. Elle est pilotée par les citoyens, qui décident ensemble de ce qui est fait de la monnaie. Elle
interroge notre rapport à l’argent et est l’opportunité de réfléchir à la manière dont nous commerçons et dont nous échangeons. Tous les adhérents du
réseau participent à sa construction et à son développement.
Celle-ci s’est révélé un succès. Les citoyens se sont approprié le projet, le réseau s’est agrandi et les échanges en Sols-Violette se sont développés. D’abord mis en place dans trois quartiers de la ville (Grand Mirail, Rangueil et Centre-ville), le projet s’est peu à peu étendu à tout Toulouse puis à la région Toulousaine.
Le Sol-Violette poursuit aujourd’hui son chemin et partage l’expérience acquise avec d’autres initiatives de monnaies citoyennes en France, en Europe et dans le monde. Il lui faut désormais grandir sans perdre de vue les valeurs qui l’ont fondé, grandir en conservant cette qualité relationnelle qui en a fait la force et passer ainsi de l’expérimentation créatrice à la généralisation transformatrice.
En savoir plus : Le collectif de réalisateurs indépendants les Zooms Verts a suivi la mise en place du Sol-Violette tout au long de l’année 2011. Le film « Sol-Violette, l’éclosion d’une monnaie » est accessible en DVD sur commande et peut-être visionné gratuitement ici
Le Sol-Violette est un projet qui se veut démocratique. Les citoyen-ne-s se réapproprient la monnaie et la pilotent : ils en sont ainsi les auteur-e-s et les acteurs/actrices. Ils participent donc directement aux prises de décisions.
Les adhérent-e-s sont regroupés en 4 Collèges, selon qu’ils soient producteurs ou consommateurs de biens ou de services, élus de collectivités, banques, etc. Ces 4 Collèges sont :
- COLLEGE « SOLISTES »: les particuliers qui utilisent des Sol-Violette pour faire leurs courses et accéder à des services ;
- COLLEGE « PRESTATAIRES »: les professionnels qui sont en mesure de recevoir des paiements en Sols-Violette, ainsi que les comptoirs de change ;
- COLLEGE « PARTENAIRES »: les banques qui participent au projet et les autres acteurs (par exemple les Maisons de Chômeurs) qui soutiennent le développement du Sol-Violette auprès de leurs usagers et relaient certaines activités ;
- COLLEGE « COLLECTIVITÉS »: les élus qui appuient le développement du Sol-Violette au sein de l’institution dans laquelle ils siègent.
Il existe différentes instances de réflexion et de décisions :
- LES ASSEMBLÉES PLÉNIÈRES. L’ensemble des adhérent-e-s se réunissent 3 à 4 fois par an pour décider des grandes orientations stratégiques du projet ;
- LE COMITÉ DE PILOTAGE. Il est composé d’un-e à deux représentant-e-s de chaque Collège qui se réunissent chaque mois pour traiter des affaires courantes ;
- LES COLLÈGES (Prestataires, Solistes, Partenaires et Collectivités). Chaque Collège se réunit au minimum une fois entre deux Assemblées Plénières afin de faire un point d’étape et d’amener des propositions pour améliorer certaines choses dans le projet. Leurs réflexions sont ensuite adressées au Comité de Pilotage ou traitées en Assemblée Plénière selon leur niveau d’importance ;
- L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE. Elle valide les rapports moraux, d’activités et financiers de l’association CLAS Sol-Violette, décide de la poursuite des activités et des modalités des actions à venir.
Chacun-e est force de proposition. La participation aux différentes réunions du Sol-Violette permet à chacun-e d’être acteur-actrice du projet et de participer à son évolution !
Consulter les statuts de l’association
Les valeurs
Afin de favoriser l’éthique des pratiques des acteurs du réseau Sol-Violette, nous leur demandons de remplir un dossier d’agrément, correspondant aux critères de la charte du Sol-Violette. Cela nous permet d’évaluer leurs pratiques, et de les inciter à en améliorer certaines.